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Au gré des frimas quand blanchit la banlieue

Un polar qui traverse le monde de la folie pour se rappeler le temps passé.

Il s’agit de mon deuxième roman qui inaugure une série de polars qui seront bientôt en ligne.

J’ ajoute une dimension historique empruntée à l’histoire de ma belle-mère durant l’exode, je l’en remercie chaleureusement.

Mais le point de départ c’est la banlieue Nord, celle d’où je viens. L’histoire se déroule en Stains et Pierrefitte.

Premier chapître :

Deux belles jeunes filles,

sous l’éclairage blafard des lampadaires, devisaient. Elles s’échappaient sur le chemin du lycée, la tête farcie d’informations éducatives. Celle qui marchait se prénommait Élodie, elle était accompagnée de Syrine installée confortablement sur une bicyclette à la coloration très féminine. Le trottoir scintillait encore mouillé de la pluie de la veille. La lumière des phares ricochait sur l’asphalte, inondant les yeux de mille feux. Le froid pénétrant se glissait sournoisement à l’intérieur des manteaux. Mais il n’avait pas prise sur l’humeur des deux donzelles. Le sourire aux lèvres, elles irradiaient la joie de vivre. En effet, elles n’avaient nulle raison de broyer du noir puisqu’elles avaient depuis quelque temps trouvé une solution à leur problème. Les études de médecine, ça coûte bonbon : il faut acheter de nombreux ouvrages, sans compter les frais pour les ronéos. Mais le plus important, elles voulaient trouver à se loger. Depuis peu, ce  n’était plus un problème. Donc, elles remontaient l’avenue Élysée Reclus. Elles étaient à hauteur du cimetière intercommunal de Pierrefitte, sur l’autopont qui enjambe les lignes du RER parallèles innombrables vers le nord du département. De leur rire sonore, elles égayaient ce lieu désert et sombre. Le tramway qui tranchait la chaussée était conjugué au futur. Seule une bande de béton sur laquelle se déroulaient deux lignes métalliques laissait présager de nouvelles possibilités parmi les transports noyés par la circulation.

– « Comment tu t’en es sortie en maths ? La question 4 a sur le calcul d’intégrales, tu as réussi à développer… questionna Syrine.

– J’ai séché lamentablement, je me suis plantée avec les formules des fonctions trigonométriques !

– C’est nul, pourtant t’es la meilleure de nous deux, pour une fois, je vais peut-être te damer le pion !

– Rêve pas trop parce que j’ai assuré pour tout le reste et là, je suis certaine de taper le 100% de réussites… »

Un cycliste émit un tintement sonore pour signaler son arrivée. Élodie donna un petit coup de coude à sa voisine trop occupée par ses élucubrations pour prêter attention au monde qui l’entourait. Elle comprit ce qu’il en était grâce au petit mouvement de tête que sa copine fit en guise d’explication. Elle se rapprocha de sa compagne, leurs délicates odeurs et leurs parfums respectifs se mêlèrent dans une composition éphémère. Si proches, elles se regardèrent. Etonnées, elles partirent d’un grand éclat de rire, que le pauvre homme prit pour une moquerie. Mais que répondre à si jolies filles que l’avenir prometteur attendait avec impatience.

 

iNFORMATIONS

Nombre de pages : 201

Quelques personnages

Syrine

une jeune lycéenne qui vit en banlieue à la limite de Pierrefitte.

Elodie

La copine de Syrine, dans le même lycée et vivant dans la même ville.

Marguerite Renaud

Une vieille dame qui a disparu.

Jules Michelet

Commissaire à la retraite qui vit à Pierrefitte avec sa femme. Il promène son chien et son ennui jusqu’à ce qu’il se mette à enquêter.

Un cycliste

Il traverse la banlieue de long en large pour aller travailler. Il s’agit d’un personnage vagabond sans importance.

Pour les autres personnages, je vous laisse les découvrir au fur et à mesure de la lecture…

EXEMPLES DE MISE EN Page

J'aimerais que le voyage en compagnie de mes personnages vous ait plu autant qu'à moi au moment de les créer.

Olivier ISSAURAT

Ni dieu ni maître