SOMMAIRE
Première partie : Une mariée, un mariage et un départ.
Deuxième partie : La malédiction des Maurepas.
Troisième partie : Le vent du large
Quatrième partie : Vent de terre
Cinquième partie : Vent de Guerre (Jusqu’à l’épisode 22 inclus)
Terre de feu : cinquième partie

Episode 63
L’homme vêtu de noir, s’était levé. Avant toute chose, il avait pris soin de boire. Puis il s’était rincé les mains et avait attendu qu’elles sèchent au soleil. Il était calme, aucun mouvement précipité, tout en lui semblait prémédité et calculé avec précision. Le temps qui s’écoulait ne paraissait pas l’affecter. Lorsque le soleil eut quitté le zénith et fut légèrement sur la droite, il replaça son fusil en position de tir. Il leva la visée, ajusta la correction par rapport à la distance qu’il estima à trois cents coudées. La poussière était encore épaisse, mais elle retombait déjà et un peu plus haut, le vent l’avait fait disparaître. Les deux cavaliers filèrent sur le côté gauche et disparurent, masqués par le piton. L’homme se détendit, respira un grand coup et retint son souffle. Comme il l’avait anticipé, le cheval réapparaissait pour éviter la pente trop abrupte. Il plaça son doigt sur la gâchette. Il avait de longues mains et des doigts effilés, des mains délicates. Il glissa l’autre main sous l’arme afin de préciser sa visée. Maintenant, il suivait la progression des deux cavaliers avec son canon. Celui qui était placé derrière était mal en point. Encore une poignée de secondes et l’autre serait totalement à découvert. Enfin, le passager bascula sur le côté. L’homme appuya sur la détente. Le coup partit parfaitement dans l’axe, la petite bille en plomb fonçait droit sur le cavalier. L’impact fit vaciller le corps. Celui qui avait été touché, l’avait été en plein cœur. La balle avait d’abord fracturé l’omoplate avant d’emporter une partie du poumon puis arraché le cœur encore palpitant. L’homme en noir rangea son mousquet dans son étui, remisa la tige pour bourrer la poudre. Il ne prit pas la peine de décrasser le canon. Son échec était celui de toute sa famille, pourtant, il n’était pas en colère. Il venait seulement de vérifier ce qu’il avait entendu dire. Tuer n’importe quel homme n’est pas la même chose qu’assassiner un homme bien précis. Le destin prend une importance d’autant plus grande.
Lorsqu’il arriva près du serviteur, ce dernier lui tendit les rênes du cheval. Il n’eut pas besoin de questionner, il savait depuis longtemps que la mission de son maître était vouée à l’échec. Il savait aussi qu’il était inutile de l’en décourager et qu’il serait inutile d’en reparler. Le serviteur attrapa la sagaie qu’il avait plantée dans le sol, il suivit son maître encore un moment avant de changer de direction. Il en avait fini avec le travail demandé, il pouvait regagner son village et rendre compte au sorcier de ce qu’il avait vu. Après, il prendrait femme, construirait une maison digne de son courage et avec l’or qu’il avait amassé, il pourrait commercer avec les Berbères.
L’homme à la tunique noire n’avait ni attache ni lieu où se rendre, il abandonna le campement en l’état et partit droit devant lui vers l’orient. Il avait pour unique bagage, un mousquet d’une précision inégalable et un cheval pur-sang arabe. Là où il se rendait, il n’avait besoin de rien d’autre, pour la guerre qu’il allait faire, il devait voyager léger.
Lorsque Maurepas eut replacé son frère derrière lui, il comprit que lui resterait en vie, mais aussi que Lucas était gravement atteint. La balle avait fini sa course dans l’épaule de Maurepas, elle avait à peine entamé la chair. Maurepas n’était pas inquiet, son frère était loin de chez lui, il vivrait. L’urgence était que Thérèse s’occupe de lui, qu’elle fasse des miracles comme Solange aimait à le dire. Mais pour le moment, l’urgence était de passer le fort en ruine sans se faire mitrailler. Une chance, ils étaient dans un angle mort que les défenses ne couvraient pas, toutes dédiées à la protection de la partie ouest de la presqu’île occupée par les troupes franco-anglaises.
Si Maurepas avait été attentif, il aurait aperçu deux hommes étranges s’éloigner, un grand homme à pied qui courrait, une sagaie à la main, derrière un chevalier en turban blanc, vêtu d’une tunique noire. Lui ne les vit pas, mais Valentin, Thérèse bien campés sur leur cheval lancé au galop, Paille, le sabre porté haut, Pivoine dont une partie de la cuisse avait été arrachée par un éclat de mortier ainsi que Solange le suivaient des yeux. Maurepas poussa un cri de sauvage, il voulait fuir le plus vite possible et retrouver le chariot qui attendait près du petit port de Güneyli, caché derrière une baraque de pêcheur abandonnée. La chance voulut qu’il n’y ait aucun groupe de soldats de faction, tous avaient été mobilisés pour repousser l’assaut des ennemis en les fixant dans la pente où il leur serait très difficiles de manœuvrer. Et s’il n’y avait pas eu ce sursaut des Français, ils en auraient terminé avec très peu de pertes.
Le commandant avait quitté le poste d’observation en compagnie du capitaine.
– Je voudrais un rapport circonstancié sur ces têtes brûlées et leur coup d’esbroufe.
– Bien mon commandant. Est-ce que nous devons faire mention de la cavalerie anglaise.
– N’en dites rien, parlez uniquement de nos hommes, expliquez qu’ils ont montré une pugnacité sans pareil au combat. Et trouvez moi deux trois héros à décorer, la défaite nous paraîtra moins amère.
– Est-il vrai qui nous allons abandonner la presqu’île aux mains des Ottomans.
– Parce que vous pensez qu’il y a eu un moment de cette guerre mal préparée où nous avons tenu un bout de quoi que ce soit ! A part les plages et encore à condition de ne pas s’y aventurer trop souvent sous peine de se faire canarder ! Lorsque vous aurez sélectionné les trois clampins pour les honneurs, vous me les mettez au frais et surtout, vous gardez ça pour vous. Si l’amirauté est de mauvais poil pas la peine de se faire remarquer par une initiative imbécile.
Amis du PCF et du temps jadis, rappelez-vous comme il fut joyeux le temps des illusions où les pauvres deviendraient riches et les riches iraient se faire voir ailleurs. J’ai oublié « amies », car, nom d’une pipe, il doit bien y en avoir ! Et n’allez pas imaginer que « nom d’une pipe » a un caractère sexuel, je ne veux pas d’ennui avec la police ! Je rappelle pour les jeunes, qu’il s’agit d’une expression ancienne que Brassens a utilisée dans ses chansons, donc tout va bien, la culture est passée par là. Et culture en un mot s’il vous plaît ! A force, je ne sais plus de quoi je voulais parler. D’ailleurs l’ai-je seulement su… Au moins, ça fait une occase de faire la bise à tous les lecteurs de Pif le Chien de C. Arnal…. C’est rigolo, normalement ça devrait être J-C Arnal ! Car son prénom, c’est José Cabrero… Vous croyez que c’était pour ne pas être confondu avec le Christ ? Si vous n’avez pas été un fervent lecteur du Pif, la bise quand même…
Terre de feu : épisode 64
Après, il prendrait femme, construirait une maison digne de son courage et avec l’or qu’il avait amassé, il pourrait commercer avec les Berbères.
ça c’est archibeau, je voudrais bien faire pareil
Commencez donc, Monsieur Zorglub, par retourner sur votre planète et trouvez-vous une Zorglubesse de votre espèce et construisez une Zorg’house et allez donc commercer avec les Plonplons qui doivent être vos voisins les plus proches, dans la galaxie NY2015Z !
ouhlala les relents d’ostracisme galactique ! Alors que j’étais juste en admirartion devant une belle phrase.
Les Zorglubs, on devrait les foutre dans une fusée et les envoyer dans l’espace infini et au-delà !
C’est pas de l’ostracisme, c’est du « la planète terre au terriens, la planète Zorglubolosse au Zorglubolosiens ! »
Non mais !