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Histoire d’elles

Est mon premier roman, un peu tout fou, voir halluciné. Une galerie de personnages déambulent dans Paris, ils se cherchent sans se trouver pour certains, pour une histoire d’amour inattendue pour d’autres. Je vous invite à m’accompagner dans mes pérégrinations parisiennes, moi l’amoureux inconditionnel de bistrots et cafés de cette capitale irrationnelle.

Premier impact :

Premier impact : monsieur Henry, intérieur tête

Paris l’été, à cause de la glace… 5 heures le matin

Il faudrait lui réapprendre tout. Elle est née après une descente aux enfers, noyée dans le sang. Celui de la chair déchirée, que recouvre la peau. Celui qui coule lors de la découpe pour donner le steak, le rosbif. Un bon morceau de viande. Celui qui pourrit quand on en a fini avec la vie. Tout lui réapprendre. Ce que se nourrir veut dire. KC, cassée en français. Kêssi en anglais. Elle est faible, et perdue. Elle est tombée dans ce monde de fous. Il lui serait nécessaire d’avoir une boussole.

Il faudrait commencer par de tout petits morceaux, qu’elle prenne le temps de déguster, de renaître à la saveur des choses. Oublier le gouffre, ce tube qui plonge au plus profond de la terre mais qui ne la nourrit pas. Ce n’est qu’un écoulement sans fin.

Elle a tellement appris la mort qu’il lui faut découvrir l’exister. Ça conduit peut être au même résultat mais ce ne peut être la même chose. Elle doit s’en convaincre. Mais elle a connu le trop, celui du débordement. Dans sa vie, il a dû y avoir un trop plein de cadavres. Elle a vécu, par procuration, les trains plombés et les hurlements déchirés sous les lucarnes barrées de barbelés. Elle est entrée à Treblinka par la grande porte, elle a vu Dachau et le vide laissé par les casemates démembrées. Elle a avalé ce vide, elle n’est plus que vide. Alors remplir du vide ou vivre vide c’est du pareil au même. Elle essaye de comprendre, comme elle peut ce cadeau par légation universelle.

 Même écrire la dépasse, elle n’écrit pas, elle inscrit en taillant dans le vif. Elle arrache la peau comme ce médecin fou qui collectionnait les tatouages en découpant les cadavres entassés dans ces grands fours. Alors la vie, elle en cherche encore la signification. Crucifiée sur un bout de bois ou plombée dans des wagons, ça n’aide pas beaucoup pour guider vers une véritable naissance.

Le beau pourrait la guider, les belles choses. Même cela, c’est emmuré. Dans de vastes salles gardées par des spectres en costume gris. Une cravate rouge barrant d’une verticale ces corps anonymes. La beauté des musées, elle finit quand on en a franchi la porte. La circularité dans la profusion. C’est encore le trop, le débordement des yeux. On enchaîne les cadres. Au suivant on bascule déjà un peu dans celui d’après. Toutes ces œuvres au garde à vous, ça vous pousse vers la sortie. L’ultime qui rend le musée à sa justification c’est un lieu pour une œuvre. Au moins on sait pourquoi on vient. Mon slogan. Halte au débordement. Luttons pour ces sculptures reléguées dans un coin, fermeture pour un contournement. Un espace à trois dimensions, ça a un derrière. Et quelquefois, le derrière de la statue fait aussi partie du beau. Délivrons ces culs où naît le bas du dos, élancement magnifique vers une courbure sans fin.

Cassie, elle, est restée plantée devant les pendus en place de grève, sur l’Appelplatz. L’appel des vivants, dernière vérification pour l’achèvement. Le comptage incessant, recherche de l’un manquant pour relancer ce compte à rebours qui conduisait à l’évanouissement. Sorte de disparition avant l’heure des corps en partance. Ponctuée d’une dernière balle, ou encore de coups de cravache. Alors vivre, mourir, une continuité en forme d’aboutissement.

iNFORMATIONS

Nombre de pages :176

Quelques ersonnages

Monsieur Henri

un vieil homme qui vit dans un appartement parisien, passionné de viennoiseries

Cassie

Anorexique, une ombre qui se faufile entre les murs

Léa.

Une jeune qui aime le sexe et la fête. Elle a un travail qui lui permet de vivre aisément.

Marie

Elle travaille dans un café parisien, elle est un peu celle qui relie tous ces personnages.

Monsieur Hujdé

Grand ami de monsieur Henri, Juif polonais revenu du camp de Sachsenhausen.

Pour les autres personnages, je vous laisse les découvrir au fur et à mesure de la lecture…

EXEMPLES DE MISE EN Page

En espérant de tout coeur que vous passiez un moment agréable à la lecture de mon premier roman...

Olivier ISSAURAT

Ni dieu ni maître